Un féministe, le jour de la St-Valentin

Aujourd’hui c’est la Saint-Valentin et je fais ma déclaration d’impôts. Ainsi que ma déclaration de guerre à tous les gigolos. Moi je n’ai rien d’un chippendale. Je suis juste un pauvre sentimental. Qui fait l’erreur de mettre les femmes sur un piédestal. Car à l’heure où je t’écris. Où je couche des mots sur une feuille. Le macho, lui, est en train de coucher une fille sur un lit. Mais qu’Est-ce qui m’a pris d’être poète, d’être slameur ? J’aurais mieux fait d’être un salaud, un beau parleur. Je dessine la route avec les lignes de ta main. Je décime le doute avec les courbes de tes seins. C’est joli, hein ? C’est romantique ! Mais, si tu veux, je te les donne mes phrases poétiques. J’en ai plus rien à faire, ils se cachent dans les tiroirs. Mais poèmes embaumés de poussières, de désespoir Car être avec les femmes c’est comme être dans un musée. On a le droit de tout regarder mais de rien toucher. Mais qu’Est-ce qui m’a pris de devenir jongleur de mots ? J’aurais mieux fait d’être coureur de jupons, ça m’aurait évité pleins de maux. Ça m’aurait évité bien des tourments. Peut-être même que ça m’aurait ouvert les portes d’une tournante. (Qui sait?) Mais le seul truc en groupe que j’ai vécu, c’est une thérapie. Une thérapie pour les romantiques souffrant du « syndrome du mec trop gentil ». Mais qu’Est-ce qui m’a pris d’être un féministe à pénis? J’aurais mieux fait d’être le Play-boy de service. Qu’Est-ce qui m’a pris d’aller en soirée Slam pour un verre gratuit ? J’aurais mieux fait d’aller en soirée Mousse et payer des verres aux filles. Depuis, j’ai décapité la tête de mes chandelles. Je leur dis, aux filles, : tu es belle de loin mais loin d’être belle. Tu es belle comme le jour mais le jour, ici, il pleut. Il pleut des cordes, il fait un temps de chienne. C’est pour ceux qui sont au fond du trou mais pas dans celui qu’ils voudraient. Au fond du trou mais pas dans celui qu’ils désireraient. C’est pour ceux qui sont maigre à cause de la carence de caresse de Caro. C’est pour ceux qui sont obèse à force de manger des râteaux. Alors, je sais que j’extrapole. Je sais que j’exagère. Mais, comme on dit, c’est une de perdue et…10 mois de galères.

Naître unipède

Si un homme qui fait rire une femme a déjà un pied dans son lit, j’aurais voulu naître unipède. Et si la vie ne m’aurait pas donné la chance d’être unipède, j’aurais voulu être amputé d’un pied. Bien sûr, seulement si un homme qui fait rire une femme a déjà unj pied dans son lit.

Published in: on 31 janvier 2011 at 10:47  Comments (1)  
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Les bleus à l’âme

La vie n’est pas rose. Alors je la vois en prose. Je dessine le relief. La couleur du trèfle. Son vert arrose. Le lit couvert de roses. Le rouge de tes lèvres. Et l’éclat de mes rêves. Et qu’importe la pluie. Qu’importe la crasse. Tant que la mélodie. Fait office d’essuie-glaces.

Les bleus de l’âme font partis de l’arc-en-ciel. Les fleurs du Mâle du jardin éternel.

L’océan est gris. Le vert-dollar noircit. Le bleu céleste. De notre planète. Page blanche s’obscurcit. Au gré de l’ennui. Le temps s’arrête. Sur ma palette. Mais qu’importe la pluie. Qu’importe la crasse. Tant que la mélodie. Fait office d’essuie-glaces.

Les bleus de l’âme font partis de l’arc-en-ciel. Les fleurs du Mâle du jardin éternel.

Published in: on 31 janvier 2011 at 10:34  Laissez un commentaire  
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Recette maison

Je vous ai concocté une recette maison. Temps de cuisson : 3 minutes environ. Car je ne ramène pas souvent ma fraise mais quand je la ramène c’est sans choper le melon. J’ai toujours la banane même si la vie peut être aussi acide que le citron. Je ne lâche pas le steak même si parfois mes efforts sont vains. Je garde la pêche même s’il arrive trop souvent des pépins. Moi, je ne raconte pas de salades. Je ne me la raconte pas en parlant du panier à salade. Je ne promets pas la lune de miel à mes potes. Je ne suis pas une bonne poire même si ça arrive à tout le monde de se faire carotte. Comme tout le monde, j’essaie de savourer l’instant. De croquer la vie à pleine dents. D’être aussi sexy que le gingembre. Mais, hélas, peu de filles connaissent la taille de ma chambre. Il y avait bien la pulpeuse aux yeux noisettes. Elle s’appelait Amandine ou non c’était plutôt Clémentine. Mais je n’ai pu lui montrer mes cacahouètes. Ni lui lécher les babines Elle disait que ma pomme d’Adam n’était pas assez mûre. Que mes poèmes à la noix n’avaient pas de noyau dur. Cerise sur le gâteau, j’étais rouge comme une tomate. Je voulais lui foutre une tarte. Qu’elle tombe dans les pommes mais pourrie est mon avocate. Alors arrivé à ébullition, je m’évapora en appuyant sur le champignon. Vu que c’était plus mes oignons. Vu que pour elle, je ne comptait que pour des prunes. Et de toute façon, dans le frigo, j’ai une autre brune. En effet, je suis un mammifère slamnivore et ici je me régale. Voilà c’était un bol de rimes pour ceux qui ont la dalle.

Published in: on 31 janvier 2011 at 10:28  Laissez un commentaire  
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Lecture du monde

La terre est ronde pourtant ça ne tourne pas rond. Dans ce monde, l’obésité frappe plus fort que la malnutrition. L’injustice crève les yeux pourtant on les ferme peu à peu. On parle toujours contre les exclus mais jamais avec eux. Un partage, un échange, une semence. L’intégration se fait dans les deux sens. Pour ceux qui subissent l’ignorance. Prenez ce slam comme une minute de silence. Une minute de silence ! Et déjà les Blocher s’endorment sur leurs deux oreilles. Hélas, la nuit ne leur a pas porté conseils. La planète bleue vire au rouge à cause des billets verts. Qui prennent source dans les tréfonds de l’éphémère. Les paradis fiscaux pour les riches, le paradis artificiel pour nous autres. Bien sûr, le bonheur ne fait pas le malheur des autres. Les autres? Mais le changement ne peut venir que de soi. Agir local, global sera le résultat. Loin de l’indifférence, près de l’équité. A des kilomètres des dépendances, à deux pas de la liberté. Nous étions faits pour être libre, nous étions faits pour être heureux. Regarde le cœur sans toit, l’amour qui n’a plus de pieu. Regarde la main tendue qui ne trouve pas preneur. Regarde qui s’en va, le sourire de l’âme sœur. Manque de bol ou tout simplement manque de couille. On ne sait plus saisir l’instant de l’émerveille. Dans la société du bluff, dans l’époque du paraître. Beuverie pour être ce qu’on ose pas être. Regarde les sans-papiers dans un monde sans merci. Y’a pas d’essai pharmaceutiques sans les cobayes d’Asie. Y’a pas de fumée sans fric, y’a pas de fric sans se faire fumer. La poésie, une corde de plus à l’arc de la solidarité. Depuis, je n’ai plus la plume dans ma poche. Gravons l’espoir dans la roche. Depuis, j’ai appris l’alphabet de leur système. A lire entre les lignes, à écrire les poèmes. Car l’Homme moderne est enchaîné. Enchaîné par les chaînes télévisées. Il est le premier de la chaîne alimentaire. A se faire bouffer par les prédateurs de la jungle boursière. Pendant que la poésie dort sous mon palais. Les langues de bois s’éveillent sous le Palais, fédéral. Féodale, ils veulent qu’on soit. Car la face du monde est maquillé par les médias. Avoir tout dans l’immédiat ou être soi-même, c’est beau vous semble. Oui, on a le choix mais personne vote et tout le monde se ressemble. Parce que c’est la mode, parce que c’est la pensée unique. Qui broye les esprits, machine Outre-Atlantique. Mais que savent-ils de nos rêves d’enfants ? Ces marchants de sables, de sables mouvants. Ils nous enseignent à danser avec les ténèbres. A bâcler le goût des lèvres. A ne plus sourire dans les ruelles. A ne plus reconnaître l’étincelle. A être indifférent, à devenir sourd. A être attentif seulement lors de leurs discours. Alors, une lanterne à ceux qui ont perdue la flamme. Une bouffée d’amour à ceux qui ont le vague à l’âme. Une bouteille à la mer à tous les naufragés. Un pigeon voyageur à tous les rescapés. Une pensée à ceux qu’on oublie de panser.

Published in: on 31 janvier 2011 at 10:22  Laissez un commentaire  
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